Samedi matin, le cyclone Chido a complètement ravagé l’île de Mayotte. Les dégâts, encore impossibles à évaluer, s’annoncent très importants, alors que 14 personnes ont été retrouvées mortes. Un bilan qui pourrait être bien plus dramatique dans les heures à venir, les secours tentant de gagner les zones les plus touchées.
Le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau, qui devait se rendre sur place lundi, a finalement avancé son voyage de 24 heures et est attendus dès ce dimanche soir. Le nouveau Premier ministre François Bayrou, lui, va devoir gérer sa première crise d’importance.
Le préfet de Mayotte a fait le point après le passage du cyclone Chido. Le représentant de l’Etat a estimé que le bilan s’élèvera «certainement à plusieurs centaines» de morts sur l’île, «peut-être» même «quelques milliers». Il sera «très difficile d’avoir un bilan final» étant donné que la tradition musulmane, très ancrée dans les quartiers d’habitat précaire entièrement détruits, veut que les personnes soient enterrées «dans les 24 heures», a ajouté François-Xavier Bieuville.
Un «pont aérien» depuis La Réunion pour venir au secours de Mayotte
Les autorités mettent un œuvre un «pont» aérien et maritime pour acheminer depuis l’île de La Réunion des personnels et matériels de secours, mais aussi de l’eau et de la nourriture jusqu’à Mayotte.
L’aéroport de Mayotte-Dzaoudzi, en Petite-Terre, où des rafales ont atteint 226 km/h samedi selon Météo-France, a subi de gros dégâts, notamment dans sa tour de contrôle, et est fermé jusqu’à nouvel ordre aux vols commerciaux.
Il n’est «pas question» d’y poser des avions de ligne à ce stade, mais un «pont aérien» à partir de La Réunion va permettre de faire atterrir à Mayotte, à 1.700 km de là, des appareils militaires et de la sécurité civile, avait expliqué samedi soir à la sortie d’une réunion de crise le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau.