Au 31 décembre 2024, l’intégralité des EHPAD du territoire français avaient fait l’objet d’un contrôle. En Martinique, 95 % des établissements ont été inspectés, soit 23 sur 24, selon une approche différenciée basée sur une analyse de risques conçue avec l’Agence Régionale de Santé (ARS). Plus d’un tiers des structures ont été visitées sur site en raison de signaux de risque identifiés, tandis que les autres ont fait l’objet d’un contrôle documentaire approfondi.
Les inspections sur place ont mobilisé les inspecteurs de l’ARS, en collaboration avec la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) pour certains établissements. Les thématiques abordées comprenaient la gouvernance, les ressources humaines, l’accompagnement des résidents et la qualité des soins.
Des fragilités structurelles mais peu de situations critiques
L’analyse des contrôles réalisés a mis en lumière des difficultés structurelles dans les EHPAD, notamment en matière de personnel et d’organisation. Toutefois, le nombre de situations critiques est resté limité, soulignant l’engagement des professionnels de santé pour assurer des conditions de vie dignes aux résidents.
9 injonctions pour garantir la mise en conformité des établissements
En Martinique, l’ARS a émis 9 injonctions de mise en conformité à exécuter avant la fin du premier semestre 2025. Ces injonctions concernent des établissements présentant des dysfonctionnements nécessitant des actions correctives urgentes. Un signalement au procureur de la République a été effectué lorsqu’un risque avéré de mise en danger des résidents a été détecté. Pour les autres structures, des mesures correctives ont été demandées, avec un suivi rigoureux de leur application.
Perspectives et actions futures
Le Plan de Contrôle a permis d’obtenir une vision d’ensemble du secteur et d’identifier des problématiques récurrentes : instabilité de la gouvernance, locaux inadaptés, sous-effectif en personnel qualifié, gestion médicamenteuse perfectible et amélioration des procédures de déclaration des événements indésirables graves.
Pour 2025, l’ARS et la CTM poursuivront leur mission de contrôle ciblé pour garantir des conditions d’accueil respectueuses et sûres aux personnes âgées. Cette démarche s’inscrit dans un accompagnement global des établissements pour renforcer la qualité et la sécurité des soins.
Bonjour,
En janvier 2025, ma mère est entrée en Ehpad à Fort-de-France, marchant encore, pleine de cette fragile autonomie que l’on tente de préserver avec l’âge. Deux mois plus tard, elle est alitée, brisée par une chute qui lui a fracturé la hanche, marquée d’un cocard dont je n’ai été informé qu’en la découvrant moi-même. Puis sont venues les infections, urinaire et pulmonaire, comme une mécanique implacable.
Aujourd’hui, elle est à l’hôpital, en détresse respiratoire, son pronostic vital engagé. Voilà où mène ce qui devrait être un refuge : un manque d’organisation criant, un personnel débordé, des médecins de passage… Une institution censée prendre soin, et qui, au contraire, précipite la fragilité vers l’irréversible.
Là où l’on attendait bienveillance et vigilance, il ne reste qu’abandon et résignation.