C’est une mesure sans précédent. Face au danger que représentent les airbags défectueux de l’équipementier japonais Takata, les autorités françaises ont décidé d’interdire la circulation de 800.000 véhicules supplémentaires. Cette nouvelle vague porte à 1,7 million le nombre total de voitures interdites de rouler sur le territoire national.
Les modèles concernés, toutes marques confondues, sont équipés d’airbags susceptibles d’exploser violemment en cas de déclenchement, projetant des fragments métalliques dans l’habitacle. Des dizaines de morts ont été recensés à travers le monde depuis l’apparition du scandale Takata au début des années 2010.
Une mesure immédiate et obligatoire
Selon le gouvernement, les propriétaires des véhicules visés recevront un courrier recommandé ou une notification de leur constructeur. L’immobilisation est obligatoire, y compris si aucun incident n’a été signalé. Les véhicules devront être réparés ou leurs airbags remplacés avant toute remise en circulation.
Le ministère des Transports précise qu’un site officiel et une ligne téléphonique d’assistance seront mis à disposition dans les prochaines heures pour identifier les véhicules concernés via leur numéro de série (VIN).
Quelles marques et modèles sont concernés ?
La liste complète n’a pas encore été publiée, mais les précédentes campagnes ont touché de nombreux modèles des marques Toyota, Honda, Nissan, BMW, Mazda, Subaru, Mitsubishi, Ford, Chrysler et d’autres. Cette fois, l’interdiction est généralisée à toutes les marques équipées de ces dispositifs, sans distinction d’ancienneté.
Un rappel massif inédit
La France suit ainsi les recommandations de l’Union européenne et de plusieurs pays qui ont déjà imposé des rappels massifs. Il s’agit de l’un des plus grands scandales industriels de l’histoire automobile, ayant entraîné la faillite de Takata en 2017.
Les automobilistes sont appelés à vérifier dès maintenant si leur véhicule est concerné, afin d’éviter toute sanction en cas de contrôle, voire tout accident dramatique.