Après la dengue ou le chikungunya, c’est un nouveau virus transmis par des insectes qui inquiète les autorités sanitaires : le virus Oropouche. Signalé en forte augmentation ces deux dernières années en Amérique du Sud et dans plusieurs îles caribéennes, ce virus vectoriel pourrait bientôt atteindre la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane, selon Santé publique France.
Les symptômes sont similaires à ceux d’autres arboviroses : fièvre élevée, frissons, céphalées sévères, douleurs musculaires et articulaires, ainsi que des nausées, vomissements et parfois des éruptions cutanées. Dans certains cas, notamment chez les femmes enceintes, le virus a été associé à des complications graves, comme des malformations fœtales.
Le virus Oropouche est transmis par des moucherons hématophages, et non par les moustiques. Ces vecteurs infectent habituellement les ruminants, mais peuvent être dispersés sur de longues distances par le vent, traversant plans d’eau et mers, ce qui facilite leur introduction dans de nouveaux territoires.
Aujourd’hui, aucun vaccin ni traitement spécifique n’est disponible contre la maladie. Santé publique France souligne donc la nécessité d’un renforcement rapide des mesures de prévention :
Augmenter les capacités de diagnostic et de surveillance,
Déployer des systèmes d’alerte précoce,
Mettre en place des actions de protection individuelle et collective contre les moucherons,
Mener des enquêtes entomologiques et épidémiologiques sur le terrain.
Face à une possible épidémie, la prévention et l’anticipation sont les seules armes pour l’instant. Une vigilance accrue est donc demandée aux professionnels de santé comme à la population dans les territoires français d’Amérique.