L’Établissement français du sang (EFS) a récemment officialisé une découverte médicale exceptionnelle : un nouveau groupe sanguin, nommé « Gwada négatif ». Ce groupe très rare a été identifié chez une seule patiente originaire de la Guadeloupe, qui est à ce jour la seule personne connue dans le monde à le posséder.
« Cette patiente est toute seule au monde à ce jour, mais maintenant qu’on connaît ce nouveau groupe sanguin rare, on a les moyens de le rechercher et d’espérer trouver d’autres personnes compatibles », indique Thierry Peyrard, biologiste médical à l’EFS, spécialiste des groupes sanguins rares.
Ce nouveau groupe vient compléter la classification déjà complexe du sang humain, qui comptait jusqu’ici 47 systèmes différents, aux côtés des plus connus comme A, B, O et Rhésus.
Si cette découverte ouvre de nouvelles perspectives pour la recherche médicale, elle pose aussi des défis en matière de transfusion. En effet, une incompatibilité entre ce groupe et une poche de sang dite « classique » pourrait provoquer une réaction immunitaire grave, voire mortelle.
D’où l’importance de mieux identifier ce groupe dans la population antillaise et au-delà, pour prévenir tout risque et mieux soigner les patients ayant des besoins transfusionnels spécifiques, comme ceux atteints de drépanocytose ou d’autres maladies génétiques.