Des tarifs revalorisés pour les médecins spécialistes
À partir du 1er janvier, les consultations des médecins spécialistes connaîtront une augmentation tarifaire, actant l’entrée en vigueur de l’accord conventionnel conclu en 2024. Cette revalorisation, attendue de longue date par les praticiens, vise à mieux prendre en compte l’évolution des charges des cabinets et la complexité croissante de certaines prises en charge médicales.
Si la mesure devait initialement s’appliquer dès le 1er juillet 2025, elle avait été repoussée en raison de la situation financière dégradée de l’Assurance maladie. Le calendrier est désormais confirmé, ouvrant la voie à une nouvelle grille tarifaire pour plusieurs spécialités.
L’accord ne se limite pas aux consultations cliniques. Il prévoit également une réévaluation des actes techniques, incluant les interventions de chirurgie et d’obstétrique, avec pour objectif affiché de mieux valoriser les actes à forte technicité.
Une consultation longue à 60 euros pour les patients de plus de 80 ans
Parmi les principales nouveautés figure la création d’une consultation dite « longue », facturée 60 euros, destinée aux patients âgés de plus de 80 ans. Cette mesure répond à une demande ancienne des médecins généralistes, confrontés à la complexité médicale et sociale du grand âge.
Strictement encadrée, cette consultation ne pourra être facturée qu’une seule fois par an et par patient, dans trois situations précises : un suivi immédiat après une hospitalisation, une démarche de déprescription visant à alléger des traitements multiples ou l’organisation d’une transition vers un parcours médico-social.
Un forfait unique pour simplifier la rémunération des généralistes
Le 1er janvier marque également une réforme des modes de rémunération indirects des médecins généralistes. Les différents forfaits versés par l’Assurance maladie, représentant en moyenne 15 % des revenus d’un cabinet, sont fusionnés en un « forfait unique ».
Ce versement annuel par patient est modulé selon plusieurs critères de vulnérabilité, notamment l’âge, la présence de maladies chroniques et la situation sociale. Les montants s’échelonnent de 5 euros pour un patient âgé de 7 à 74 ans jusqu’à 100 euros pour un patient de plus de 80 ans reconnu en affection de longue durée.
Le dispositif intègre désormais une dimension de performance en santé publique. Des compléments financiers peuvent être accordés, par exemple pour des actions de prévention comme la vaccination contre la grippe ou le dépistage du cancer du sein. Le montant global peut aussi être ajusté en fonction de l’âge du praticien ou de sa zone d’exercice.









