La Martinique suffoque. Au Robert, la rupture d’un barrage anti-sargasses a mis en lumière l’impuissance des dispositifs actuels face à la multiplication des échouages. Les marées brunes envahissent les côtes, dégageant des gaz toxiques et provoquant des troubles de santé pour les riverains. Pour le député Jiovanny William, la coupe est pleine.
Dans un courrier officiel envoyé le 9 juin 2025 au Préfet de Martinique, l’élu martiniquais s’indigne : « Ce que la Martinique subit depuis plusieurs années est d’une gravité alarmante. Jamais ailleurs en France, une telle situation n’aurait été tolérée aussi longtemps. » Il pointe du doigt une crise devenue structurelle, rendue encore plus insupportable par la lenteur des réponses de l’État.
Jiovanny William appelle ainsi à un véritable changement de cap : « Les mots ne suffisent plus. Nos habitants vivent au rythme des marées toxiques, des problèmes de santé, des dégâts matériels. Il est plus que temps d’allouer les moyens inhérents à cette crise exceptionnelle. » Il plaide pour l’activation du plan POLMAR (Plan de lutte contre les pollutions marines accidentelles), l’engagement logistique de l’armée, la simplification des procédures d’approvisionnement pour les collectivités et un renforcement immédiat du soutien aux mairies.
S’il salue les premiers jalons posés par l’Agence Régionale de Santé (ARS), le député martiniquais critique vivement une gestion « au compte-gouttes » : « Le danger n’est plus à constater. Nous ne pouvons pas être condamnés à attendre qu’un dossier progresse dans les couloirs d’une bureaucratie lente et inefficace. »
Le message est clair : il y a urgence. La santé publique, la survie économique des territoires littoraux et la continuité des services publics sont désormais menacées. Pour Jiovanny William, l’État ne peut plus se contenter de promesses, il doit agir — et vite.