Une enquête de grande ampleur menée par les autorités judiciaires a conduit à la mise en examen de cinq personnes impliquées dans un trafic international de cannabis reliant la région parisienne à la Martinique. Le réseau est soupçonné d’avoir organisé l’importation d’environ une tonne de résine de cannabis, dissimulée dans des cargaisons de marchandises légales destinées aux Antilles.
Les investigations ont débuté après l’identification de flux suspects liés à des expéditions maritimes régulières entre la métropole et la Martinique. Les enquêteurs ont rapidement mis au jour un mode opératoire bien rodé, reposant sur l’utilisation de palettes de produits courants, notamment du matériel électroménager ou des matériaux de construction, pour masquer les stupéfiants.
Une importante saisie a été réalisée lors de l’arrivée d’un conteneur au port de Fort-de-France, permettant de confirmer l’ampleur du trafic. Cette découverte a déclenché une série d’interpellations et de perquisitions, aussi bien en Île-de-France qu’en Martinique, visant les principaux acteurs du réseau et leurs infrastructures logistiques.
Les personnes mises en cause, âgées de la vingtaine à la fin de la trentaine, occupaient des rôles distincts, allant de l’organisation des expéditions à la gestion du stockage et du conditionnement de la drogue avant son départ. Les enquêteurs estiment que le réseau disposait de plusieurs points d’appui en métropole pour préparer les cargaisons avant leur acheminement par voie maritime.
À l’issue de leur présentation devant un juge d’instruction, plusieurs suspects ont été placés en détention provisoire, tandis que d’autres ont été laissés libres sous contrôle judiciaire. Les poursuites portent notamment sur l’importation de stupéfiants en bande organisée, un chef d’accusation passible de lourdes peines de prison.
L’enquête se poursuit afin d’identifier d’éventuels complices et de déterminer si d’autres expéditions ont pu échapper aux contrôles. Cette affaire illustre une nouvelle fois l’importance stratégique des liaisons entre la métropole et les territoires ultramarins pour les réseaux de trafic de drogue, et la vigilance accrue des autorités face à ces filières structurées.










