Depuis le début du mois de mars 2025, la Martinique connaît une diminution progressive de ses ressources en eau, malgré des épisodes de pluie. Une situation jugée préoccupante par la Mission Interservices de l’Eau et de la Nature (MISEN), qui s’est réunie le 3 avril dernier pour dresser un état des lieux de la situation hydrologique.
Les prévisions météorologiques n’annoncent pas de sécheresse exceptionnelle, mais les pluies actuelles ne suffisent pas à recharger les rivières de l’île. Seuls quelques bassins versants comme ceux de la Capot (Nord-Atlantique) ou de la Roxelane (Nord-Caraïbe) échappent pour l’instant aux tensions. Ailleurs, les rivières peinent à répondre à la fois aux besoins des habitants et à la préservation de l’environnement.
Des cours d’eau majeurs comme la Rivière Blanche, le Galion, la Dumauzé ou la Lézarde sont particulièrement touchés en raison des prélèvements importants destinés à l’alimentation en eau potable.
Dans ce contexte, le préfet de la Martinique a décidé de placer l’ensemble du territoire en vigilance sécheresse. Ce niveau d’alerte implique une modération stricte des usages non essentiels de l’eau :
Réduction du lavage des voitures et des extérieurs ;
Limitation des arrosages et remplissages de piscines ;
Usage raisonné des appareils ménagers (lave-linge, lave-vaisselle) ;
Détection et réparation rapide des fuites.
Les autorités recommandent aussi l’adoption de gestes simples au quotidien : ne pas laisser couler l’eau inutilement, raccourcir la durée des douches, utiliser l’eau de pluie pour l’arrosage, ou encore installer des équipements économes en eau (mousseurs, réducteurs de débit, etc.).
Enfin, les services responsables (SAUR, SME, ODYSSI) restent mobilisés et disponibles pour tout signalement de fuite ou anomalie sur le réseau.
Retrouvez toutes les recommandations et informations utiles sur les sites officiels de la Préfecture et de la DEAL Martinique.