- Vincent Jeanbrun veut étendre l’expulsion des délinquants HLM à leurs familles et combler les failles de la loi antisquat. Le ministre entend durcir le cadre juridique afin de « protéger les honnêtes habitants » des quartiers populaires et de préserver le sens de la solidarité nationale.
Invité sur le plateau de CNews et Europe 1 ce jeudi 30 octobre, Vincent Jeanbrun a affiché sa volonté de durcir la politique du logement social face à la délinquance. Le ministre de la Ville et du Logement veut que les familles de délinquants puissent être expulsées des HLM, à l’image de ce qui est déjà prévu pour les narcotrafiquants.

« Nos quartiers populaires sont gangrenés par des trafiquants, ce qui fait que vous avez 5 à 6 millions d’honnêtes Français qui vivent une vie horrible parce qu’ils sont au milieu de narcotrafiquants toute la journée. Et donc il faut absolument les protéger », a-t-il déclaré.
Selon lui, la loi contre le narcotrafic promulguée en juin dernier « a permis une grande avancée » et « les premiers effets se font sentir ». Ce texte autorise notamment les préfets à agir directement lorsque les bailleurs ne lancent pas les procédures d’expulsion nécessaires. « Grâce à cette loi, le préfet peut reprendre la main, elle est vraiment très efficace et elle était très attendue », a souligné le ministre.
Mais Vincent Jeanbrun veut aller plus loin : « Allons jusqu’au bout maintenant. Un des travaux que j’aimerais porter, c’est faire en sorte que cela s’applique au-delà du simple sujet du narcotrafic. »
Pour lui, bénéficier d’un logement social est « une chance », car il incarne la « solidarité nationale ». Et cette solidarité, estime-t-il, ne doit pas s’étendre à ceux qui bafouent les lois : « Quand on trafique, quand on est un voyou, je pense que l’on perd le droit à cette solidarité nationale. »
L’ancien maire de L’Haÿ-les-Roses veut également renforcer la lutte contre le squat. Malgré la loi antisquat de 2023, certaines « failles juridiques » subsistent, notamment lorsqu’un squatteur dispose d’un bail légal ou qu’il s’agit de locations touristiques. Le ministre envisage donc un nouveau texte pour mieux protéger les propriétaires.










