Un probable nouvel accident mortel lié aux airbags défectueux de la marque Takata a été identifié à La Réunion. Selon les informations confirmées ce mercredi par Réunion La 1ère, l’autopsie du conducteur décédé dimanche révèle des lésions typiques du dysfonctionnement connu de ces équipements de sécurité.
Le drame s’est produit dans la nuit du samedi 29 au dimanche 30 novembre, sur la route des Tamarins. À la suite d’une sortie de route et d’un choc, l’airbag du véhicule, une Seat Ibiza, se serait bien déclenché mais aurait explosé, projetant des fragments métalliques vers le jeune conducteur de 23 ans. Les premières constatations des brigades de gendarmerie de Saint-Paul et de Plateau-Caillou confirment ce scénario. L’autopsie réalisée mardi à l’institut médico-légal du CHU n’a relevé aucune trace d’alcool ou de stupéfiants, écartant d’autres facteurs aggravants.
Le véhicule faisait pourtant partie de la vaste campagne de rappel lancée pour les modèles équipés d’airbags Takata. Mais les alertes n’auraient jamais atteint directement le dernier propriétaire, en raison des multiples changements de mains du véhicule au fil des années.
Ce décès survient alors qu’une action de groupe vient tout juste d’être engagée en France par l’association de consommateurs CLCV. Elle vise le constructeur Stellantis, au nom de 150 propriétaires de véhicules dotés d’airbags Takata potentiellement dangereux.
Fin janvier, un autre accident mortel sur la route du littoral, entre Saint-Paul et Saint-Denis, avait déjà été associé à des « blessures symptomatiques » pouvant être imputées au même défaut. Une majorité des décès liés à ces airbags recensés en France concerne d’ailleurs des cas survenus en outremer.









