Le ton monte dans les officines françaises. Dans un communiqué de presse commun diffusé ce 24 juin 2025, les syndicats de pharmaciens dénoncent vigoureusement le projet du ministère de la Santé visant à abaisser le plafond des remises accordées sur les médicaments génériques de 40 % à seulement 20-25 %. Une réduction qui s’étendrait également aux médicaments hybrides, tandis que les biosimilaires se verraient plafonnés à 15 %.
Pour les représentants du secteur, cette décision est non seulement « inacceptable », mais surtout potentiellement dévastatrice. Les 600 millions d’euros visés par cette réforme représentent une ressource vitale pour les quelque 20 000 officines réparties sur le territoire. À la clé, selon eux : des licenciements massifs, des fermetures de pharmacies, et un accès aux soins compromis pour des millions de Français.
« Le Gouvernement se trompe de cible », alertent les professionnels de santé, qui voient dans cette mesure une trahison des engagements récents en faveur du soutien aux officines et à la filière du médicament générique. Pire encore, cette décision intervient dans un contexte économique et social déjà tendu, accentuant les risques de déserts pharmaceutiques.
En réponse, les syndicats appellent dès à présent à une grève illimitée des gardes, sur l’ensemble du territoire. Une mobilisation générale est également annoncée pour le mardi 1er juillet à Paris, avec un rassemblement prévu à 11h sur l’esplanade des Invalides, dans un « Village des professionnels de santé trahis ». Le cortège rejoindra ensuite le ministère de la Santé, où une rencontre est espérée avec Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles.
Les pharmaciens préviennent : sans retrait pur et simple de cette mesure, la mobilisation s’intensifiera jusqu’à ce que le rôle central des officines dans le système de santé français soit enfin reconnu et protégé.