Elle avait promis de clarifier sa position à la mi-janvier, c’est chose faite. Christiane Taubira a annoncé ce samedi depuis Lyon se lancer à son tour dans la présidentielle, avec pour objectif ambitieux de rassembler une gauche plus que jamais divisée. Et a promis de se soumettre à l’initiative citoyenne de la primaire populaire, une « investiture » par des électeurs de gauche -, quel que soit le résultat.
«Je suis candidate à la présidence de la République», a-t-elle annoncé ce samedi midi à la tribune d’un rassemblement militant pour l’union de la gauche dans le quartier de la Croix-Rousse à Lyon, déclenchant les applaudissements.
« Partout, les Français m’ont dit leur exaspération, et aussi parfois, leur espoir », a-t-elle avancé, à propos de ses récents déplacements en France. « C’est pour ça que je veux prendre toute ma part », a-t-elle appuyé. « Nous voulons un gouvernement qui sache mobiliser nos capacités au lieu de nous infantiliser », a-t-elle aussi attaqué, critiquant « verticalité du pouvoir » ou encore « absence de dialogue social », avant de dérouler les lignes fortes de son programme, axé sur la jeunesse, la justice sociale, l’écologie et l’école de la République.
L’ex-candidate à la présidentielle de 2002 (2,32 % des suffrages) met ainsi un terme à l’attente qu’elle avait suscité chez une partie des électeurs de gauche le 17 décembre, lorsqu’elle a annoncé « envisager » d’être candidate, face à « l’impasse » d’une gauche fragmentée.
Pour Taubira, les « convergences » idéologiques à gauche « sont suffisantes pour nous permettre de gouverner ensemble cinq ans », avait-elle déjà déclaré. Son entrée dans l’arène, il y a un mois, n’a pas suscité pour l’instant de percée dans les intentions de vote, malgré la ferveur populaire dont elle bénéficie sur le terrain. Et sa candidature « ajoute de la confusion à la division », estiment ses détracteurs.