Ce jeudi 30 décembre 2021, Elie Domota, porte parole du LKP (Lyannaj kont pwofitasyon) avait été interpellé par les forces de l’ordre lors d’une mobilisation du collectif des organisations de la lutte aux Abymes en début d’après-midi. Les faits se sont produits au rond-point de Petit-Pérou dans la même commune.
Les manifestants, après avoir sillonné les rues pointoises, avaient pris la direction des Abymes, s’étaient retrouvés face aux forces de l’ordre. Des barrières avaient été installées sur la route pour empêcher au cortège de passer et c’est justement ce fait qui a mis le feu aux poudres. Soulevant les obstacles afin d’avancer, le collectif, Elie Domota en tête, mains en l’air, a tenté de se frayer un passage. Des manifestants repoussés par des bombes lacrymogènes tirées par les forces de l’ordre.
Finalement, c’est sous les acclamations des sympathisants et manifestants qu’Elie Domota est sorti libre du commissariat de Pointe-à-Pitre vers 18 heures 30. Le syndicaliste est convoqué devant le tribunal correctionnel le 7 avril prochain.
Je dénonce avec la plus grande fermeté l’arrestation arbitraire dont a fait l’objet en Guadeloupe, ce jeudi 30 décembre 2021, Elie DOMOTA, leader du LKP. Une fois de plus, une fois de trop, ce gouvernement fait preuve de surdité et de cécité face à nos réalités.
Une fois de plus, une fois de trop, ce gouvernement démontre clairement son incapacité à répondre autrement que par la violence à un peuple qui défend ses droits les plus légitimes. La libération d’Elie Domota, obtenue grâce à la puissante mobilisation de toutes les voix qui, de Guadeloupe ou d’ailleurs, se sont élevées contre cette injustice, vient nous rappeler à quel point nous devons faire preuve de solidarité et d’unité dans le combat que nous menons aujourd’hui pour le respect de notre humanité.
Le syndicat Combat Ouvrier, dans un communiqué exigeait la libération immédiate d’Elie Domota tout en déclarant qu’Emmanuel Macron et son gouvernement porteront l’entière responsabilité de l’explosion de colère populaire qui suivra inévitablement cette arrestation arbitraire.
Déclare qu’en répondant par le mépris depuis plusieurs semaines aux revendications du collectif des organisations en lutte, ce pouvoir est pleinement responsable de l’exaspération de la population,
Exige que l’Etat réintègre sans plus tarder tous les travailleurs non vaccinés suspendus. Exige la satisfaction des principales revendications émises par le Collectif concernant l’obligation vaccinale, l’eau, le chômage et la misère. Appelle les travailleurs et la population à répondre par la mobilisation à la répression et au mépris colonial de l’Etat français.