Les mots « Black Lives Matter » ont été inscrits en grand et en lettres capitales sur une avenue qui mène à la Maison Blanche aux Etats-Unis. Ces lettres peintes en jaune sur l’avenue à Washington ont été réalisées par le maire démocrate de Washington afin de soutenir les manifestants qui protestent depuis une semaine contre les violences policières et Donald Trump.
Un collectif d’artistes urbains a peint sur l’une des artères menant à l’enceinte présidentielle le slogan dénonçant les brutalités policières à l’encontre de la minorité noire. Il est repris en boucle par les manifestants partout dans le pays depuis la mort de George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans, aux mains de la police de Minneapolis le 25 mai.
#BlackLivesMatter pic.twitter.com/OQg6977n5r
— Muriel Bowser #StayHomeDC (@MurielBowser) June 5, 2020
L’initiative, commandée par la municipalité de Washington, a pour but de « reprendre les rues », a commenté à l’AFP Rose Jaffe, l’une des artistes du collectif Mural DC, tout en regrettant que ce soit « aussi un peu une opération de communication ». « Il faudra continuer quand la peinture aura disparu », a-t-elle ajouté, demandant notamment que « la police rende des comptes ».
200 mètres de long
Les immenses lettres peintes en jaune, qui prennent toute la chaussée sur plus de 200 mètres, pointent vers la petite place faisant directement face à la Maison Blanche, renommée vendredi « Black Lives Matter Plaza », en présence de la maire de la capitale américaine, Muriel Bowser.
« Il y a un contentieux sur la juridiction de ces rues », situées près de la Maison Blanche, un territoire fédéral, a expliqué le chef de cabinet de la maire, John Falcicchio. « La maire voulait qu’il soit très clair que c’est une rue de la ville et que c’est en l’honneur des manifestants qui ont protesté pacifiquement lundi soir ».