Afin de faire face à la pandémie de coronavirus qui fait actuellement des ravages notamment en Italie, Haïti avait pris une série de mesures restrictives. Des mesures qui fonctionnaient jusqu’à aujourd’hui plutôt bien. Cependant, les deux premiers cas de coronavirus ont été annoncés par le président haïtien en personne, Jovenel Moïse.
Le dirigeant haïtien a appelé la population au calme. Un couvre-feu sera imposé sur tout le pays de 20 heures à 5 heures du matin et ce à partir de vendredi. Il a aussi déclaré l’interdiction de tout rassemblement de plus de 10 personnes afin d’éviter plus de contamination.
Ecoles, centres de formation et universités fermés
Dès vendredi et jusqu’à nouvel ordre, toutes les écoles seront fermées, ainsi que les centres de formation et les universités. Les usines doivent aussi immédiatement cesser toute activité, a demandé le chef de l’Etat. Haïti verrouille par ailleurs son territoire, avec la suspension à partir de vendredi de tous les vols commerciaux et la fermeture des ports à tout transport de passagers. Jovenel Moïse a menacé de sanctions «tous ceux qui feraient du marché noir de médicaments, de produits d’hygiène et de produits alimentaires».
D’éventuelles mesures de confinement, comme celles instaurées en Italie et en France, seraient difficiles à mettre en oeuvre dans le pays, notamment à Port-au-Prince. La grande majorité des près de trois millions d’habitants de la capitale dépend quotidiennement de l’économie informelle pour survivre.
