Marche européenne de la lutte contre l’Endométriose le samedi 19 mars 2016 à 9H, rendez-vous face à la Préfecture de Fort-de-France, dans le cadre de la semaine européenne de lutte contre l’Endométriose du 7 au 13 mars 2016.
Vous êtes invités à venir marcher avec un HAUT JAUNE, contre cette maladie qui cause d’horribles souffrances et l’infertilité, qu’est ce que l’Endométriose ?
Endométriose, maladie ignorée et méconnue
L’endométriose est une maladie bien complexe. Une maladie polymorphe , évolutive et chronique qui peut être très douloureuse voir invalidante pour les femmes qui en sont atteintes. Celle ci est incurable à ce jour.
Qu’est ce que l’endométriose ?
L’endométriose est en premier lieu une maladie gynécologique qui débute dans l’endomètre (muqueuse tapissant l’intérieur de l’utérus) les cellules qui tapissent l’utérus vont se développer et en l’absence de nidation, au lieu de s’éliminer au cours des règles, vont proliférer sur les organes voisins comme les ovaires, les trompes, la vessie, les organes digestifs, les poumons, les reins, les ligaments, les nerfs, le diaphragme, la liste reste malheureusement très longue…
Il existe des cas d’endométrioses osseuses, cutanées, et même dans certains cas plus rares, mais pourtant bien existants, le cerveau, ou encore les yeux.
En somme, cette maladie peut se propager n’importe où et sur n’importe quelles muqueuses du corps.
Endométriose, son mécanisme de fonctionnement
Le chercheur gynécologue J.BJ a démontré que celle- ci se comporte comme un cancer, d’ailleurs on la nomme le « cancer dont on ne meurt pas ». Même comportement de prolifération (métastases), même développement. De là, on retrouvera des foyers, des kystes, des adhérences, des foyers infiltrant, des nodules…
Ces lésions vont réagir aux hormones à chaque cycle menstruel comme si elles étaient « à leur place » dans l’utérus, par conséquent, tous les mois, elles saigneront et créeront donc une inflammation importante et les douleurs qui y sont associées, cette maladie se nourrissant d’œstrogènes.
Diagnostique et symptomatique de l’endométriose.
La difficulté du diagnostique réside dans le fait qu’elle présente un grand nombre de symptômes et douleurs que l’on peut attribuer à d’autres maladies, mais elle peut également être parfois totalement asymptomatique.
- Douleurs pelviennes chroniques
- Douleurs pendant les règles
- Règles très abondantes
- Douleurs dans le dos pouvant irradier dans les cuisses
- Douleurs pendant les rapports sexuels
- Douleurs à la miction
- Douleurs à la défécation
- Saignements et perturbations du cycle.
- Une fatigue importante peut s’installer (l’endométriose est souvent associée au syndrome de fatigue chronique)
- Douleurs parfois aiguës aux niveaux des foyers actifs.
- Sensation de malaise, nausées, vomissements..
- Troubles du transit: diarrhée, constipation, ou alternance des deux.
- Possible présence de sang dans les urines, ou/et dans les selles.
- Saignements rectaux.
- Instabilité de l’humeur.
- Pesanteur et douleurs diffusent.
Le diagnostique est souvent très long à être posé: de 7 à 10 ans en moyenne. Il faut avouer, que le sujet est bien complexe et que les professionnels de santé réellement spécialisé dans l’endométriose bien peu nombreux en France à ce jour… Quant à la Martinique, inexistante…
En ce qui concerne l’imagerie médicale, l’endométriose ne sera malheureusement pas toujours visible par échographie, IRM ou scanner et la cœlioscopie exploratoire sera parfois nécessaire.
Endométriose, l’errance médicale
C’est en effet plus que regrettable, mais nombreux sont les médecins qui, de nos jours encore, ne connaissent pas le mot « endométriose ».
Certaines patientes, confrontées à un mur, se retrouvant à devoir expliquer elles mêmes leur maladie…
« C’est dans votre tête Madame ! »
Les douleurs et symptômes, étant bien trop souvent attribués au « psychique » par facilité (ou impuissance ?)
Quant aux douleurs physiques, Doliprane et Spasfon seront bien souvent plus qu’insuffisants. De l’anti inflammatoire aux dérivés morphiniques, jusqu’à la morphine elle même, les douleurs liés à l’endométriose sont réellement violentes.
Des douleurs telles, qu’il n’est pas rare qu’elles créent des malaises pouvant même aller jusqu’à la perte de connaissance.
Chaque femme est différente, et chaque endométriose est unique.
Vivre avec l’endométriose
L’activité professionnelle peut devenir difficile, certaines femmes sont dans l’incapacité de tenir un emploi et se font parfois licencier. D’autres n’ont plus de vie sociale, sont totalement isolées, et finissent dans une précarité totale. Tout simplement, parce qu’on refuse de reconnaître cette maladie à son juste titre. S’il est difficile de trouver un médecin informé et compétant, en la matière, il est encore plus complexe -et cela devient un vrai parcours du combattant- d’obtenir une reconnaissance handicapé, une Allocation Adulte Handicapé, une reconnaissance d’invalidité, ou même une Affection Longue Durée ! Pourtant suite à cette lecture, vous aurez bien compris, que cette maladie est réellement lourde aussi bien physiquement que moralement.
L’endométriose affecte aujourd’hui environ 180 Millions de femmes dans le monde, ici nous parlons de femmes diagnostiquées. Nous sommes pourtant bien nombreuses, mais cette maladie méconnue et incomprise, reste à ce jour sans réelles solutions définitives.