Depuis plusieurs mois, le climat au sein du conseil d’administration de la CGSS s’était considérablement détérioré. Des décisions auraient été prises sans respecter les règles et dispositions réglementaires, remettant en cause la légitimité du processus décisionnel et fragilisant la confiance entre les membres.
Selon le ministère, ces dysfonctionnements récurrents ont fini par empêcher le bon déroulement des débats et la prise de décisions conformes à la législation en vigueur. Face à cette impasse, la tutelle de l’État a choisi d’intervenir pour rétablir l’ordre et la sérénité nécessaires à la gouvernance de l’institution.
Jean-Luc Izard nommé administrateur provisoire
Pour conduire cette mission de redressement, Jean-Luc Izard, administrateur de l’État, a été désigné comme administrateur provisoire jusqu’au 9 février 2026, date prévue pour le renouvellement du conseil d’administration.
Il aura pour mission de restaurer un climat de confiance, de garantir la transparence des décisions et de préparer le retour à un fonctionnement normal de l’organe de gouvernance.
Sa feuille de route inclut également la mise en place de pratiques conformes aux exigences légales et éthiques, afin d’éviter que de telles dérives ne se reproduisent à l’avenir.
Un impact limité pour les usagers
Le ministère a tenu à rassurer les assurés et partenaires de la CGSS de la Martinique : la continuité du service public sera pleinement assurée.
Les prestations sociales, remboursements et accompagnements habituels ne subiront aucune interruption.
L’objectif de cette administration provisoire n’est pas de freiner l’activité de la caisse, mais bien de garantir son bon fonctionnement et sa crédibilité dans la durée.
Une mesure rare mais nécessaire
Ce type de décision reste exceptionnel et souligne la gravité de la situation interne de l’organisme. En Martinique, la CGSS joue un rôle crucial dans la protection sociale : elle gère notamment l’assurance maladie, les prestations familiales et la retraite pour des milliers de bénéficiaires.
Le placement sous administration provisoire vise donc à préserver la stabilité d’un acteur essentiel du système social martiniquais, tout en réaffirmant l’autorité de l’État face aux dérives institutionnelles.