CHU de Martinique et Zétwal An Syèl unissent leurs forces pour briser le silence autour du deuil périnatal

À l’occasion de la Journée internationale du deuil périnatal, célébrée la semaine dernière, le CHU de Martinique et l’association Zétwal An Syèl ont officialisé un partenariat fort. Ensemble, ils souhaitent mieux accompagner les familles touchées par la perte d’un bébé et former les soignants à cette épreuve délicate. Une démarche qui vise aussi à briser le silence autour d’un sujet encore trop tabou en Martinique.

Rédaction ZayActu
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Le 15 octobre dernier, à l’occasion de la Journée internationale du deuil périnatal, le CHU de Martinique et l’association Zétwal An Syèl ont signé une convention-cadre de partenariat. Un engagement fort et symbolique, qui vient formaliser plusieurs années de travail commun entre les équipes hospitalières et le monde associatif.

Cette convention vise à mieux accompagner les familles touchées par la perte d’un bébé, tout en renforçant la formation et la sensibilisation des soignants. « Évoquer le deuil périnatal, ce n’est pas remuer la douleur, c’est lui permettre d’être entendue », souligne Mathilde Edmond-Mariette Minoton, présidente fondatrice de Zétwal An Syèl. « En parler, c’est déjà soigner. »

Le Directeur général du CHUM, Jérôme Le Brière, salue également cette démarche : « En structurant ce travail commun, nous plaçons la bienveillance, l’écoute et la formation au cœur de nos pratiques hospitalières. »

Pour marquer cette signature, une fresque symbolique a été installée au sein du CHU. Fruit d’une collaboration entre parents endeuillés, soignants et artistes martiniquais, elle se veut un lieu de mémoire et de sérénité. Une version permanente de cette œuvre sera inaugurée en 2026.

En 2025, Zétwal An Syèl célèbre ses cinq ans d’existence. En cinq années, l’association a accompagné près de 900 familles et professionnels, organisé deux éditions des Assises du Deuil Périnatal, un colloque médical et de nombreux groupes de parole. Son engagement continue de grandir, porté par une même conviction : parler du deuil, c’est redonner une place à la vie.

Deux rendez-vous viendront prolonger cette mobilisation : le concert solidaire “FLANM – La Nocturne d’Aimée”, le 1er novembre, et le colloque médical sur le deuil périnatal, les 28 et 29 novembre à l’Institut Martiniquais du Sport, en partenariat avec le CHUM, l’ARS et le Réseau Périnat Matnik.

« Tant que le sujet restera tabou, des familles continueront de souffrir en silence. En parler, c’est faire reculer la solitude, la honte et le silence », conclut Mathilde Edmond-Mariette Minoton.

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