Le feuilleton judiciaire se poursuit. L’affaire autour de la publication des comptes du Groupe Bernard Hayot (GBH) continue d’échapper à une conclusion. Ce jeudi, le tribunal de commerce de Fort-de-France a choisi de renvoyer l’audience au 13 février 2025, faute de temps suffisant pour examiner les documents récemment communiqués.
Selon les représentants des lanceurs d’alerte qui exigent que les comptes du groupe soient rendus publics, les pièces ont été transmises tardivement. L’avocat de GBH conteste cette interprétation, affirmant que toutes les demandes des plaignants ont été pleinement satisfaites. Il a qualifié la procédure de « mal structurée » et estimé que les revendications manquent de clarté. Le souhait de clore l’affaire lors de cette audience n’a donc pas été exaucé.
L’association à l’origine de la plainte demande une transparence complète, avec une publication des comptes individualisée pour chaque entité du groupe. Or, les documents soumis ne répondent pas à cette exigence. Lors de l’audience, un article publié dans Libération a été cité. Celui-ci reprend les accusations d’un ancien cadre de GBH, qui dénonçait des marges excessives pratiquées par le groupe. Ces allégations ont conduit à une nouvelle plainte pour entente et abus de position dominante.
Le report de l’audience au 13 février laisse planer une incertitude persistante autour de cette affaire. Pendant ce temps, le ministre de l’Outre-mer, Manuel Valls, s’est exprimé sur les marchés dominés par de grands groupes, une remarque qui pourrait relancer les débats sur le rôle de GBH dans l’économie locale.