Nicolas Sarkozy, ancien chef de l’État, sera incarcéré le lundi 21 octobre à la prison de la Santé, dans le 14e arrondissement de Paris. Le 25 septembre dernier, le tribunal correctionnel de Paris a reconnu l’ex-président coupable d’« association de malfaiteurs » pour avoir permis à ses proches collaborateurs de solliciter la Libye de Mouammar Kadhafi en vue d’un financement illégal de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007.
Bien qu’il ait interjeté appel, Nicolas Sarkozy ne pourra éviter la prison. Le tribunal a en effet délivré à son encontre un mandat de dépôt à effet différé, assorti d’une exécution provisoire, rendant son incarcération inévitable malgré la procédure d’appel en cours.
L’ancien locataire de l’Élysée, âgé de 70 ans, a toutefois été relaxé des chefs de « recel de détournement de fonds publics » et de « corruption passive ». Un nouveau procès en appel se tiendra néanmoins, à la fois en raison du recours de la défense et de celui du parquet.
La prison de la Santé dispose d’un quartier réservé aux personnes vulnérables, où Nicolas Sarkozy pourrait être placé compte tenu de son âge et de sa notoriété. Une mesure de précaution, mais pas de privilège. « Cela ne signifie pas qu’il y aura un traitement de faveur », avait tenu à préciser en septembre Hugo Vitry, secrétaire local du syndicat Force ouvrière.