Le couperet est tombé ce lundi soir à l’Assemblée nationale. Après un discours attendu devant les députés, François Bayrou a soumis sa déclaration de politique générale au vote de confiance. Le résultat est sans appel : 364 voix contre, 194 pour, sur 573 votants et 558 exprimés. La présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, a officialisé le verdict en séance : le Premier ministre n’a pas obtenu les 280 voix nécessaires pour rester en fonction.
Dans son entourage, il a été confirmé que François Bayrou remettra dès mardi matin sa démission au président Emmanuel Macron. Ce revers marque la chute rapide de son gouvernement, engagé depuis plusieurs semaines dans un contexte politique particulièrement tendu.
À gauche, la réaction ne s’est pas fait attendre. Jean-Luc Mélenchon a exhorté Emmanuel Macron à quitter l’Élysée, estimant que le rejet massif du vote de confiance était un désaveu global pour l’exécutif. De son côté, Mathilde Panot, présidente du groupe LFI, a annoncé le dépôt imminent d’une motion de destitution contre le chef de l’État.
Ce vote de défiance, particulièrement scruté, ouvre une nouvelle période d’incertitude politique. Le chef de l’État devra désormais désigner un nouveau Premier ministre et recomposer un gouvernement capable de rallier une majorité parlementaire.