- En 2026, la taxe foncière augmentera pour 7,4 millions de logements en raison d’une mise à jour des fichiers cadastraux intégrant enfin plusieurs équipements de confort, longtemps omis dans les calculs. Cette révision équivaut à ajouter artificiellement quelques mètres carrés aux logements concernés, entraînant une hausse moyenne d’environ 63 euros. Alors que la taxe foncière a déjà bondi de 37 % en dix ans, le gouvernement assure que les propriétaires seront informés individuellement et qu’un réexamen de la mesure reste possible, malgré les critiques de l’opposition.
Une révision technique qui aura des effets bien concrets. À partir de 2026, la taxe foncière augmentera pour 7,4 millions de logements, soit environ 10 % du parc soumis à cet impôt. Bercy a confirmé mardi soir une mise à jour de ses bases immobilières, longtemps inchangées, et qui servent de référence au calcul de la taxe foncière payée par 32 millions de propriétaires.

Cette opération de “fiabilisation” répond, selon le ministère, à un objectif d’équité fiscale : intégrer les équipements de confort aujourd’hui standards eau courante, douche, baignoire ou toilettes mais absents des fiches cadastrales établies il y a plusieurs décennies. Or, chacun de ces éléments équivaut à quelques mètres carrés supplémentaires dans la base de calcul : quatre pour l’eau courante, cinq pour une baignoire, trois pour une douche, comme le rappelle la Direction générale des finances publiques (DGFiP).
Ces corrections mécaniques entraîneront une hausse moyenne de 63 euros par logement concerné, à raison d’environ 12,50 euros par mètre carré ajouté. Les propriétaires qui contestent cette réévaluation pourront le faire à condition de prouver que leur logement ne possède pas les équipements mentionnés.
Cette revalorisation intervient dans un contexte déjà tendu : en dix ans, entre 2014 et 2024, la taxe foncière a grimpé de plus de 37 %, soit deux fois plus vite que l’inflation. Face aux inquiétudes, le gouvernement assure que chaque foyer touché recevra un courrier explicatif. “Il s’agit simplement d’appliquer une règle qui aurait dû l’être depuis longtemps”, a déclaré la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, tout en précisant qu’un réexamen de la mesure n’est pas exclu dans les prochains mois.
L’enjeu financier est important : cette mise à jour pourrait rapporter environ 466 millions d’euros supplémentaires aux collectivités locales. Une perspective qui n’a pas manqué de faire réagir l’opposition. Jordan Bardella a dénoncé une nouvelle pression fiscale sur les propriétaires, les qualifiant de “vaches à lait du gouvernement”, et a appelé à un renoncement immédiat.










