L’inquiétude monte. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a décrété lundi une journée de l’unité pour mercredi, cité par des médias comme date potentielle d’une attaque russe.
« On nous dit que le 16 février sera le jour de l’attaque. Nous allons en faire une journée de l’unité », a déclaré le chef de l’Etat dans une adresse à la nation, appelant les Ukrainiens à accrocher le drapeau national et à afficher les couleurs bleues et jaunes du pays ce jour-là.
Pour le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, tous les éléments sont réunis pour une offensive russe, le 16 février 2022.
« C’est ce qui nous pend au nez », a-t-il ajouté de façon très directe, tout en soulignant ne pas avoir à cette heure d’indications d’une intervention imminente de la Russie. « Est-ce que le président Poutine a pris ses décisions concernant une opération ou pas? A mon avis, rien ne l’indique aujourd’hui », a relevé le chef de la diplomatie française.
Des discussions toujours en cours
« Il y a du chaud et du froid (…) pour dire qu’il y a encore une solution diplomatique, oui c’est sûr », a-t-il ajouté, alors que le président Poutine s’apprête à recevoir mardi le chancelier allemand Olaf Scholz. La Russie a jugé possible lundi un règlement diplomatique de la crise russo-occidentale autour de l’Ukraine et annoncé la fin de certaines manœuvres militaires, au moment où la crainte d’une invasion imminente atteignait son pic.
« Il y a une situation militaire insupportable avec une escalade qui s’accroît », a toutefois martelé Jean-Yves Le Drian. « L’urgence pour tous c’est d’enrayer l’escalade ». Selon lui, « Vladimir Poutine veut empêcher l’Ukraine d’avoir sa souveraineté, son intégrité, veut à sa porte un ‘État croupion' ».
« Nous prendrons des décisions immédiates »
« Si d’aventure la souveraineté, quelque part de souveraineté ou l’intégrité de l’Ukraine étaient remises en cause par une intervention significative de la part de la Russie, alors il y aurait des conséquences massives, des sanctions massives », a-t-il réitéré, à l’unisson des alliés occidentaux.
La France n’a pas appelé pour l’heure son millier de ressortissants se trouvant en Ukraine à quitter le pays, à la différence d’autres alliés. Mais les familles du personnel d’ambassade souhaitant « rentrer » peuvent le faire, a précisé le ministre français des Affaires étrangères. « Au moindre risque majeur nous prendrons des décisions immédiates », a ajouté Jean-Yves Le Drian. Paris déconseille seulement pour l’heure aux Français de se rendre en Ukraine.
redaction@zayactu.org
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