Un couvre-feu pour les mineurs à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe a été décrété par le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin pour une durée de deux mois et dès 20 heures. Cette décision a été prise afin de faire face à la délinquance qui ne cesse d’augmenter sur l’île sœur, notamment dans sa capitale. Le maire de la ville de Pointe-à-Pitre avait qualifié la ville comme était un « coupe-gorge, en faillite totale » tout en menaçant de remettre son tablier et de démissionner, le 24 mars dernier.
En mars dernier, une commerçante y avait été tuée lors d’un braquage et des touristes en croisière avaient été blessés à l’arme blanche par une femme atteinte de troubles psychiatriques.
« Nous sommes très marqués par le fait que les mineurs sont extrêmement nombreux dans la délinquance malheureusement, en Guadeloupe en général et à Pointe-à-Pitre en particulier », a déclaré Gérald Darmanin. « On ne peut pas laisser circuler des enfants de 12, 13, 14 ans, avec des armes, circuler à 22 heures dans la rue, s’en prendre à des policiers, s’en prendre à des touristes, s’en prendre à des passants ».
En conséquence, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé, lors de son arrivée mercredi soir sur l’île, l’instauration d’un couvre-feu pour les mineurs qui entrera en application « à partir du début de semaine prochaine » et sera effective à partir de 20h. Le ministre de l’Intérieur a fait cette annonce après une réunion avec la ministre déléguée chargée des Outre-mer Marie Guévenoux, le Préfet et le maire de Point-à-Pitre. Il doit rester deux jours sur l’île.