Les salles de cinéma ultra marines sont solidaires de la demande de réouverture des salles de l’hexagone. En effet, aujourd’hui, ça fait tout juste 1 an que les salles de cinéma dans l’hexagone sont fermées en cause, la situation sanitaire liée à la covid-19. Si certaines salles, notamment en Outre-Mer ont rouvert en juin dernier comme la Martinique, la Guadeloupe et la Réunion, quand d’autres ont dû attendre plus de 6 mois pour revoir leur public, comme la Guyane, certaines ont été de nouveau fermées, quand d’autres ont dû fonctionner au ralenti. Même si la fréquentation est évidemment loin d’être comme avant, les spectateurs ont de plus en plus envie de retrouver leurs habitudes en retournant au cinéma.
Les salles de cinéma ultra marines en souffrance
Aujourd’hui, le syndicat des exploitants de salles de cinéma Outre-Mer tire la sonnette d’alarme. Mais comment l’expliquer, alors que les salles sont ouvertes ici ? Le faite que les salles de métropole n’aient pas rouvert, entraîne qu’il n’y a plus de films accessibles ou disponibles pour les salles de cinémas d’Outre-Mer. Dans un communiqué de presse, le syndicat explique que « les salles de cinéma de métropole étant fermées, aucun distributeur national ne veut diffuser ses films sur la petite partie du territoire français que représentent nos DROM. Un seul distributeur s’y est risqué pour son blockbuster, et seulement en Version Originale Sous-Titrée. Il s’agit de WARNER avec le film WONDER WOMEN 1984. Tous les autres distributeurs préfèrent au mieux attendre, ou pire, sortir leurs films sur des plates-formes. Sortir un film en Outre-mer est, pour certains distributeurs, pénalisant car la date de sortie devient le point de démarrage de la chronologie des médias dans toute la France ; quand d’autres mettent en avant la peur du piratage. Ainsi, depuis plus de 4 mois les salles des Antilles, de la Guyane et de la Réunion proposent une programmation qui, sans renouvellement, affecte évidemment la fréquentation des salles déjà impactées par la crise sanitaire. »
Nous voulons insister sur le fait que si l’accueil du public se fait dans le respect des règles sanitaires imposées, l’exploitation se déroule sans incident. Malgré la circulation active du virus dans ces territoires, aucun cluster n’a été constaté après avoir la diffusion d’un film dans une salle de cinéma
En attendant des jours meilleurs, les salles essayent de se réinventer mais en dépit des efforts déployés pour garder ouvert ce lieu de rencontre, de lien social et de culture cher en ces temps de distanciation, le public a du mal à trouver une offre suffisante ; et maintenir les cinémas ouverts devient quasi impossible à supporter économiquement. L’absence de fermeture des salles des Antilles-Guyane et de la Réunion dépend donc exclusivement du calendrier d’ouverture des salles de la métropole.