Un nouveau Conseil de défense a lieu, ce mercredi 13 janvier 2021. Afin de faire face à l’augmentation des contaminations à la covid-19, le gouvernement pourrait prendre des mesures plus fermes. Un troisième confinement n’est plus à exclure, mais sous une autre forme. En effet, avec près de 18 000 cas par jour en moyenne actuellement en France, l’objectif des 5 000 contaminations par jour de mi-décembre est désormais bien loin. En plus de ça, il faut rajouter le variant anglais, apparemment plus contagieux que les premières souches détectées qui pourrait laisser craindre une détérioration prochaine de la situation.
Quelques mesures à l’étude
Certains scientifiques appellent à agir vite. Des médecins eux demandent la fermeture des écoles et évoquent plusieurs autres solutions. Le Gouvernement lui pourrait prendre dans les prochaines heures de nouvelles mesures beaucoup plus fermes.
Le couvre-feu à 18 heures pour tous (France hexagonale) est une option qui tiendrait la corde. Vingt-cinq départements où le taux d’incidence inquiète ont d’ores et déjà avancé de deux heures leur couvre-feu. La généralisation de cette mesure à l’ensemble du pays est probable selon plusieurs sources proches du gouvernement interrogées par l’AFP. D’après Le Figaro, cette avancée du couvre-feu pourrait toutefois être progressive et laissée à l’appréciation des préfets.
Confinement : Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a écarté l’hypothèse lundi. Mais un ministre de premier plan a rappelé à BFMTV ne « rien exclure », au vu de « la rapidité à laquelle évolue la situation ». À la chaîne d’information en continu, le Premier ministre Jean Castex avait lui aussi refusé d’exclure cette hypothèse. Bien que « le couvre-feu suffit » dans l’immédiat.
Un confinement le week-end, un couvre-feu en semaine : D’après Le Figaro, le gouvernement songerait à ce protocole « hybride », déjà évoqué avant le deuxième confinement. Le couvre-feu serait avancé en semaine à 18 heures. Un confinement viendrait serrer la vis le week-end, afin de limiter au maximum les contacts sociaux.
Fermer les écoles ? L’annonce semble peu probable. Mais possible. Les écoles « sont un lieu de contamination, et les pays qui sont confrontés à des poussées épidémiques les ont fermées », expliquait récemment l’épidémiologiste Antoine Flahaut à L’Express. « Dire qu’il ne se passe rien à l’école, comme le fait Jean-Michel Blanquer, n’est pas logique. L’étude ComCor menée par Arnaud Fontanet montre par exemple qu’il y a plus de contaminations dans les familles avec enfants que sans enfants », indiquait également Dominique Costagliola. « Je ne sais pas si nous allons réussir à éviter leur fermeture », professe-t-elle.
Le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, recommande pour sa part de « poursuivre l’ouverture des écoles ». « On pense que les données anglaises ne sont pas suffisamment claires pour recommander de fermer les écoles en France », a-t-il argué sur Franceinfo. Il appelle toutefois à durcir les règles de fermeture des classes, en abaissant la jauge à trois contaminations en cas de présence du variant anglais. Par ailleurs, il conseille un retour en présentiel d’une partie des étudiants dans les universités à partir de la fin des vacances de février.
Une récente étude suisse assure que la fermeture des écoles ferait drastiquement chuter la circulation des personnes et donc, du virus. D’après plusieurs médias, les cantines scolaires pourraient fermer les premières. Les activités sportives et autres sorties scolaires seraient aussi menacées de suspension. Fin du suspense a priori ce jeudi.