Le préfet de la Martinique a exprimé ses pensées aux familles des victimes et condamné avec fermeté des actes qualifiés d’inacceptables. Les enquêtes ont été confiées aux services de police et de gendarmerie, sous l’autorité du procureur de la République, afin de déterminer précisément les circonstances de ces faits.
Dès ce samedi matin, une réunion de situation s’est tenue à la mairie de Schoelcher en présence du maire, des équipes municipales, du sous-préfet de l’arrondissement de Fort-de-France et du commandant de la gendarmerie de Martinique. À l’issue de cet échange, l’État a annoncé un renforcement significatif de la présence des forces de l’ordre à Schoelcher, en particulier dans le quartier de la cité Ozanam.
Ces homicides s’inscrivent dans un contexte de lutte accrue contre la circulation des armes à feu. Depuis le début de l’année 2025, 276 armes ont été saisies par les forces de sécurité intérieure, un chiffre en nette hausse par rapport à l’année précédente. Plusieurs procédures ont déjà conduit à des condamnations à des peines de prison ferme.
Les autorités pointent également le trafic maritime illégal comme l’une des portes d’entrée des armes en Martinique. Des opérations conjointes menées par la gendarmerie, la police et les douanes ont permis récemment l’interception de plusieurs centaines de munitions destinées à des armes de poing, notamment en provenance de Sainte-Lucie.
Pour renforcer l’efficacité des enquêtes, deux groupes spécialisés dédiés aux armes ont été créés, l’un au sein de la police judiciaire, l’autre au sein de la section de recherche de la gendarmerie. Plusieurs investigations sont en cours, notamment sur la vente d’armes via les réseaux sociaux.
Enfin, les autorités rappellent que la lutte contre la circulation des armes concerne l’ensemble de la population. Une campagne de sensibilisation encourage les citoyens à signaler les situations à risque et à rompre le silence face à un trafic jugé profondément déstabilisateur pour la société martiniquaise.










