Le gouvernement accélère sur la question de l’encadrement du numérique chez les jeunes. Un projet de loi en deux volets, actuellement en préparation, prévoit d’interdire l’accès aux réseaux sociaux aux moins de 15 ans et d’étendre l’interdiction de l’usage du téléphone portable au lycée.
Selon les informations révélées par franceinfo mercredi 31 décembre, le texte a déjà été finalisé par l’exécutif et doit être examiné dès le début du mois de janvier, avant une discussion parlementaire prévue début 2026. L’objectif affiché est clair, une application dès la rentrée scolaire de septembre 2026.
Une interdiction des réseaux sociaux avant 15 ans
Le premier volet du projet concerne directement les plateformes sociales. Le gouvernement souhaite interdire l’accès aux réseaux sociaux aux mineurs de moins de 15 ans, une mesure justifiée par la protection des enfants face aux risques liés à l’exposition précoce aux écrans, au cyberharcèlement et aux contenus inadaptés.
Le texte consulté par l’AFP prévoit un renforcement des obligations des plateformes, notamment en matière de vérification de l’âge. Les modalités techniques restent à préciser, mais l’exécutif souhaite des mécanismes plus contraignants que les simples déclarations d’âge actuellement en vigueur.
Le téléphone portable bientôt interdit au lycée
Le second volet du projet de loi vise l’usage du téléphone portable dans les établissements scolaires. Déjà interdit à l’école primaire et au collège, le smartphone pourrait également être proscrit au lycée.
Selon le gouvernement, cette mesure vise à améliorer la concentration des élèves, à limiter les distractions en classe et à réduire les tensions liées à l’usage excessif du téléphone. Les modalités d’application, notamment les exceptions pédagogiques, devront être précisées lors des débats parlementaires.
Une réforme numérique qui divise
Si le gouvernement assume un calendrier rapide, le projet suscite déjà des réactions contrastées. Certains saluent une initiative jugée nécessaire pour protéger les jeunes, tandis que d’autres s’interrogent sur la faisabilité technique du contrôle de l’âge et sur le respect des libertés individuelles.
Le débat s’annonce intense au Parlement début 2026, alors que la question de l’impact des écrans sur la jeunesse reste au cœur des préoccupations sociétales.









