Un premier barrage avait été dressé en début, ce lundi matin très tôt (1er septembre 2025) sur l’axe stratégique menant vers la SARA, au niveau de Californie, au Lamentin. Ce point de blocage a rapidement été retiré par les forces de l’ordre.
Cependant, plusieurs membres du RPPRAC se sont mobilisés peu après sur le même secteur, érigeant à leur tour un barrage. Leur action, menée dans le cadre d’une mobilisation pacifique contre la vie chère, s’inscrit un an jour pour jour après le début du mouvement social de 2024.
La circulation demeure très perturbée et la tension reste palpable, alors que les forces de l’ordre sont toujours déployées sur place.
Le communiqué officiel du RPPRAC
Dans un communiqué diffusé ce lundi, le collectif déclare :
« Nous faisons face à une situation d’une extrême urgence. Depuis ce matin, une mobilisation importante est en cours à la SARA (Lamentin). Les forces de l’ordre sont présentes sur place, et la tension est palpable. »
Le RPPRAC affirme vouloir alerter l’opinion publique et les médias, appelant à relayer largement la situation pour éviter « toute invisibilisation de ce qui se déroule actuellement ».
Les 11 revendications du RPPRAC
À travers un manifeste intitulé « Nou pa ka joué ankò » et diffusé ce 1er septembre 2025, le collectif énonce 11 revendications principales :
Stop à la vie chère, refus des prix jugés exorbitants.
Hausse des salaires, des minima sociaux et des retraites.
Réparation du système de santé, avec des hôpitaux dignes.
Restitution des terres considérées comme volées.
Mise en place d’une véritable démocratie participative.
Refus de l’exil forcé des jeunes.
Priorité à l’emploi pour les locaux et les ultramarins souhaitant revenir.
Reconnaissance et réparation de l’empoisonnement des terres.
Une justice indépendante, sans pression politique.
Rejet de la loi EVRAS dans l’éducation.
Référendum pour un changement de statut, afin que la Martinique décide par elle-même.
« La France doit assumer. Nous ne quémandons plus. Nous exigeons. Nous ne plions plus. Nous avançons », conclut le manifeste.