L’économie martiniquaise peine à retrouver son souffle. Au deuxième trimestre 2025, l’activité a reculé de 1,3 % sur un an, d’après la note de conjoncture publiée en septembre par l’Insee.
Ce ralentissement se traduit par une baisse généralisée du volume d’heures rémunérées dans la plupart des secteurs, à l’exception du tertiaire non marchand qui progresse légèrement (+1,1 %). Le commerce (-2,3 %), l’hébergement-restauration (-1,2 %) et l’information-communication (-2,3 %) enregistrent des reculs notables. Le tertiaire marchand reste le principal contributeur à cette contraction.
La construction, déjà fragilisée, continue de souffrir avec une baisse de 7,4 % des heures rémunérées et de l’emploi, conséquence directe du repli du marché du neuf. L’industrie recule également (-1,6 %).
Dans le secteur touristique, la fréquentation hôtelière poursuit sa chute, avec 249 450 nuitées enregistrées au deuxième trimestre, soit une baisse de 7,2 % par rapport à la même période de 2024. La diminution de la clientèle venue de France hexagonale explique en grande partie ce recul.
Quelques signaux restent toutefois moins négatifs : l’emploi salarié se stabilise, à 131 200 postes recensés (public et privé confondus). L’intérim, en revanche, baisse de 0,9 % par rapport au trimestre précédent. Le taux de chômage reste élevé, à 13,9 %, bien au-dessus de la moyenne nationale (7,5 %).
En somme, malgré une légère accalmie sur le front de l’emploi, l’économie martiniquaise reste fragilisée, et les stigmates des tensions sociales de 2024 continuent de peser lourdement sur l’activité.