Le conflit social qui agite la société SAUR en Martinique continue de susciter des réactions politiques. Ce jeudi 2 octobre 2025, le député Marcellin Nadeau a adressé deux courriers distincts, l’un à Monsieur Étienne Desplanques, préfet de la Martinique, et l’autre à Monsieur Bruno-Nestor Azerot, président de la Communauté d’Agglomération du Pays Nord Martinique (Cap Nord). Dans ces lettres, l’élu dénonce le comportement de la direction de la SAUR et réclame l’intervention des autorités publiques.
Selon Marcellin Nadeau, la société, qui gère depuis octobre 2024 le service public de l’eau potable sur le territoire de Cap Nord, ne respecte pas ses engagements contractuels, notamment le versement d’une prime de 3 000 euros promise aux salariés transférés de la Société Martiniquaise des Eaux. Cet engagement, acté dans le mémoire technique du contrat et confirmé par une note interne du 27 janvier 2025, aurait selon l’Inspection du travail valeur d’obligation salariale.
Or, cette prime n’aurait toujours pas été versée, ce que le député considère comme une atteinte au principe de bonne foi dans l’exécution des contrats. Dans ses courriers, il souligne les « manœuvres dilatoires » de la direction de la SAUR, accusée de compromettre la médiation en cours et de manquer de transparence, aussi bien envers son personnel qu’envers les autorités délégantes.
Pour Marcellin Nadeau, la situation actuelle justifie une intervention des pouvoirs publics : il appelle le préfet à garantir « le respect du droit et de l’équité », et le président de Cap Nord à « contraindre la SAUR à honorer ses obligations contractuelles ». L’élu exprime également son soutien aux salariés grévistes, estimant que le paiement des jours de grève constituerait une forme de réparation du préjudice subi.
Alors que le conflit persiste depuis plusieurs semaines, cette nouvelle prise de position politique pourrait relancer la pression sur la direction de la SAUR, mais aussi sur les institutions chargées de veiller au bon déroulement du contrat public.