Le 9 janvier 2025, une perquisition avait été menée au domicile d’Aude Goussard, à la suite d’une requête du parquet de la République de Martinique dans le cadre d’une enquête confiée à la brigade financière. L’opération, relayée par la presse locale et nationale, avait fortement médiatisé l’affaire, exposant sa vie privée et déclenchant une vague de commentaires infondés sur les réseaux sociaux.
Six mois plus tard, la justice a tranché. Contactée ce lundi par la brigade du Lamentin, Aude Goussard a été invitée à récupérer les scellés et objets saisis. « Le dossier me concernant est classé sans suite », annonce-t-elle dans un communiqué personnel. « Je ne suis impliquée dans aucune infraction. Toutes les accusations portées contre moi étaient totalement infondées. »
Des mois de calvaire et de diffamation
Dans sa déclaration publique, Aude Goussard revient sur la violence subie depuis janvier : « J’ai été publiquement salie, accusée à tort, harcelée, désignée comme une voleuse », écrit-elle. Elle dénonce notamment une rumeur persistante selon laquelle une enveloppe contenant 50 000 euros aurait été retrouvée chez elle, une information qu’elle qualifie d’« affabulation pure et simple ».
Elle indique également qu’elle connaît l’identité des personnes à l’origine de ces calomnies, certaines étant encore « étroitement liées au RPPRAC ». Elle envisage désormais de se constituer partie civile pour engager les procédures nécessaires en justice, invoquant diffamation, harcèlement et atteinte à l’honneur.
Le RPPRAC solidaire et soulagé
L’association RPPRAC a également publié un communiqué ce lundi 30 juin. Par la voix de son président Rodrigue Petitot, le mouvement se dit soulagé par cette décision judiciaire « attendue et juste ». L’enquête, qui avait visé plusieurs membres fondateurs de l’association ainsi que le siège de l’organisation, est désormais close.
« Notre intégrité, individuelle comme collective, n’a jamais été entachée », insiste le texte, qui affirme la détermination intacte du RPPRAC à poursuivre son combat pour les droits des peuples afro-caribéens.