Le décès de Marie-Claude, 60 ans, survenu dimanche soir à Grand-Bourg, continue de susciter l’émoi et de nombreuses interrogations à Marie-Galante. Victime d’un malaise cardiaque peu après 22h30, cette mère de famille n’a pu bénéficier d’une prise en charge médicale immédiate. En cause : l’absence totale de médecin urgentiste au Centre hospitalier Sainte-Marie (CHSM), une situation récurrente durant les grandes vacances.
Depuis le 8 août, le service des urgences comme celui de médecine fonctionnent sans médecin, faute de remplaçants pendant les congés des praticiens. Le syndicat UTS-UGTG dénonce une situation « intolérable et dangereuse », contraignant les patients les plus graves à être évacués par hélicoptère vers la Guadeloupe continentale.
Mais dimanche soir, le seul hélicoptère de la sécurité civile, le Dragon 971, était indisponible. Alertés par le fils de la victime, les pompiers sont arrivés après plus de trente minutes. L’équipe du CHSM, composée uniquement d’une infirmière et d’un aide-soignant, a pris le relais en attendant l’arrivée d’un médecin… hélitreuillé depuis la Guadeloupe par la gendarmerie plus d’une heure après le début de l’arrêt cardio-respiratoire. Trop tard pour sauver la sexagénaire.
« J’ai vu ma mère mourir sous mes yeux », témoigne Gérald, le fils de la défunte, qui dénonce un système de santé « à l’abandon ».
Face à ce drame, l’UTS-UGTG appelle à une mobilisation ce jeudi 14 août. Un rassemblement est prévu à 8h30 devant les urgences du CHSM, suivi d’un défilé motorisé à travers l’île pour exiger une présence médicale permanente.