Dans la continuité de son plan de sécurisation du territoire martiniquais, Serge Letchimy intensifie ses actions. Après avoir récemment interpellé le Grand Port Maritime de la Martinique sur la nécessité de renforcer les contrôles dans la zone portuaire, le président du Conseil Exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) s’adresse désormais à l’Aéroport Aimé Césaire, autre point névralgique de la circulation illégale.
Avec 32 tonnes de cocaïne saisies en 2024 dans la zone Antilles-Guyane – soit 60 % des saisies nationales – et 13 homicides enregistrés depuis le début de l’année 2025 (dont 10 par arme à feu), la Martinique est confrontée à une intensification des trafics. La généralisation des contrôles en Guyane aurait notamment déplacé le phénomène vers les Antilles, avec une prolifération des « mules ».
Dans un courrier adressé à la SAMAC, gestionnaire de l’aéroport, Serge Letchimy formule plusieurs demandes clés :
L’installation d’un scanner à ondes millimétriques, une technologie non intrusive, pour des contrôles renforcés à l’arrivée, au départ et en transit ;
La création d’un cadre réglementaire autorisant l’opposition administrative à la sortie du territoire en cas de suspicion grave ;
Le déblocage des fonds européens de sécurité intérieure (FSI) pour cofinancer les équipements et les formations nécessaires.
« Il ne saurait y avoir de tergiversation face à l’urgence sécuritaire », affirme le président, qui appelle à la mobilisation de l’ensemble des acteurs de la plateforme aéroportuaire. Cette nouvelle alerte s’inscrit dans une stratégie globale de la CTM pour enrayer les circuits de la délinquance organisée et restaurer un climat de sécurité sur l’île.