Après le drame survenu mardi 10 juin dans un collège de Nogent, en Haute-Marne, la communauté éducative est en deuil. Une surveillante, victime d’un coup de couteau porté par un élève de 14 ans lors d’un contrôle des sacs à l’entrée de l’établissement, a succombé à ses blessures. Ce fait d’une rare violence a provoqué une onde de choc dans le pays.
Face à cette tragédie, la ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, a annoncé qu’une minute de silence sera respectée ce jeudi 12 juin à midi dans toutes les écoles, collèges et lycées de France. « C’est vraiment toute la communauté éducative qui est sous le choc, et la nation tout entière », a-t-elle déclaré sur France Inter. Un geste symbolique fort, en hommage à la victime et en soutien à l’ensemble du personnel scolaire.
Le président Emmanuel Macron a évoqué « un déferlement de violence insensé », tandis que le Premier ministre François Bayrou a exprimé sa volonté d’engager une réflexion sur la sécurisation des établissements scolaires. Parmi les pistes évoquées : l’expérimentation de portiques de sécurité et l’interdiction immédiate de la vente de certains types de couteaux aux mineurs.
Interrogée à son tour sur ces mesures, Élisabeth Borne s’est dite favorable à « tout ce qui peut permettre d’éviter l’introduction d’armes dans les établissements », tout en soulignant les limites de certains dispositifs, comme les portiques qui ne détectent pas les armes en céramique.
En attendant d’éventuelles décisions concrètes, l’heure est au recueillement et à la solidarité. La minute de silence prévue ce jeudi vise à rendre hommage à une victime de plus dans un système éducatif éprouvé par la violence, mais aussi à marquer une pause collective face à une société confrontée à des actes toujours plus inquiétants.