C’est une décision qui marque un tournant dans la reconnaissance des compétences infirmières. Depuis le 25 avril 2025, les infirmiers diplômés d’État (IDE), qu’ils soient salariés ou libéraux, peuvent constater et rédiger les certificats de décès en Martinique. Cette évolution fait suite à une expérimentation de sept mois menée avec l’appui de l’Agence Régionale de Santé (ARS) Martinique, de la Caisse Générale de Sécurité Sociale (CGSS), du Conseil Interdépartemental de l’Ordre des Infirmiers Antilles-Guyane (CIDOI) et de l’Union Régionale des Professionnels de Santé Infirmiers Libéraux (URPS IDEL).
Le dispositif répond à une problématique concrète : les délais souvent trop longs pour qu’un médecin établisse un certificat de décès, en particulier à domicile, en EHPAD ou en hospitalisation à domicile (HAD). Désormais, les infirmiers formés et volontaires peuvent prendre le relais, à condition d’exercer dans l’un de ces cadres et de respecter un ensemble de critères stricts.
Sur les 120 professionnels inscrits à la formation en Martinique, plus de 50 ont déjà finalisé leur parcours. Ils sont autorisés à intervenir pour les décès survenus hors de contexte suspect ou violent, et en dehors des cas impliquant des mineurs.
Ce renforcement du dispositif d’astreinte décès contribue à alléger la charge pesant sur les médecins et à améliorer l’accompagnement des familles. Il s’agit aussi d’une reconnaissance concrète de l’expertise des infirmiers dans le champ sensible de la fin de vie.