Le bureau de l’Assemblée nationale a jugé irrecevable la motion de destitution du président de la République, Emmanuel Macron, déposée par des députés de la gauche. L’initiative, portée par plusieurs élus de La France insoumise (LFI), visait à enclencher la procédure prévue à l’article 68 de la Constitution, permettant la destitution du chef de l’État en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat.
Sur le réseau social X, Manuel Bompard, coordinateur national de LFI, a dénoncé cette décision, expliquant que « la gauche a voté pour, les macronistes et LR contre, et que les représentants du RN se sont abstenus ». Une attitude du Rassemblement national qui a immédiatement fait réagir le député insoumis : « Le Pen sauve à nouveau Macron », a-t-il fustigé.
Pour les insoumis, cette irrecevabilité illustre une nouvelle fois le verrouillage institutionnel et politique autour du président. Du côté de la majorité, on estime au contraire que cette motion relevait davantage d’un coup politique que d’une démarche constitutionnelle sérieuse.
Cette décision met fin, du moins temporairement, à la tentative de la gauche de relancer le débat sur la responsabilité politique d’Emmanuel Macron, dans un climat parlementaire déjà particulièrement tendu.