La tempête politique ne faiblit pas au sommet de l’État. Au lendemain de la démission surprise de Sébastien Lecornu, Édouard Philippe a pris la parole pour appeler Emmanuel Macron à « mettre un terme à l’impasse actuelle » en organisant une élection présidentielle anticipée.
« Il doit prendre la décision à la hauteur de sa fonction », a déclaré l’ancien Premier ministre, estimant que le chef de l’État ne peut « ignorer plus longtemps la défiance grandissante » qui entoure son action. Dans une déclaration relayée sur plusieurs médias, Édouard Philippe a précisé sa position : « Il me semble qu’il s’honorerait s’il nommait un Premier ministre avec pour fonction de faire adopter un budget. Et qu’à l’issue, il annonce l’organisation d’une élection présidentielle anticipée. »
Cette prise de position marque un tournant politique majeur. Jamais depuis le début du quinquennat, un ancien chef du gouvernement aussi proche du président n’avait évoqué ouvertement la possibilité d’un retour anticipé aux urnes.
Alors que l’exécutif peine à trouver un successeur à Sébastien Lecornu, cette sortie d’Édouard Philippe ajoute une pression supplémentaire sur Emmanuel Macron, déjà fragilisé par la contestation interne et la défiance d’une partie de la droite.