Un puissant séisme de magnitude 8,8 a frappé, mardi 29 juillet, au large de la péninsule du Kamtchatka, dans l’Extrême-Orient russe, selon l’Institut américain de géophysique (USGS). Survenu à 23h25 GMT (1h25 mercredi à Paris), à une profondeur de 20,7 km, l’épicentre se trouvait à environ 126 km de Petropavlovsk-Kamtchatski, capitale régionale.
Ce séisme est le plus fort enregistré dans cette zone depuis près de 73 ans, selon les services sismologiques russes. Il a immédiatement déclenché des alertes au tsunami dans l’ensemble du bassin Pacifique, des vagues potentiellement dangereuses étant redoutées dans plusieurs pays et territoires.
À Severo-Kourilsk, ville du nord de l’archipel russe des Kouriles, des inondations ont été provoquées par un premier tsunami. Le ministère russe des Situations d’urgence a confirmé l’évacuation des quelque 2 000 habitants. Des vidéos largement relayées sur les réseaux sociaux montrent l’eau s’engouffrant dans les rues et les rez-de-chaussée d’immeubles.
Au Japon, les autorités ont également déclenché une alerte, particulièrement dans l’île de Hokkaido où des vagues de 30 cm ont été observées. Les télévisions japonaises ont diffusé des images en direct de civils fuyant les zones côtières, en voiture ou à pied, vers des terrains en hauteur.
Le Centre d’alerte aux tsunamis dans le Pacifique (PTWC) a averti que des vagues pouvant atteindre jusqu’à trois mètres sont possibles en Polynésie française. « Des vagues de tsunami de 1 à 3 mètres au-dessus du niveau de la mer sont possibles le long de certaines côtes », a précisé le centre dans un communiqué.
Depuis la secousse principale, plusieurs répliques ont été enregistrées, dont la plus forte a atteint une magnitude de 6,9. Les autorités locales, tant en Russie qu’au Japon, restent en état d’alerte face à l’évolution de la situation.