L’annonce récente de l’arrêt du partage des images micro-ondes issues de plusieurs satellites militaires américains défilants a fait réagir dans les milieux météorologiques et auprès du grand public. Ces données, bien que précieuses, ne représentent qu’une fraction infime (moins de 1 %) des informations utilisées dans les modèles de prévision comme ARPEGE, développé par Météo-France.
Ces satellites dits « défilants » fournissent des données particulièrement utiles pour détecter la structure interne des systèmes tropicaux, notamment en l’absence de couverture radar directe. Leur indisponibilité pourrait donc, à court terme, affecter la précision de certains produits d’observation. Toutefois, les experts se veulent rassurants.
« De nombreuses autres sources restent disponibles pour l’analyse et la prévision des cyclones », indique Météo-France, qui s’appuie notamment sur les satellites européens Meteosat, les satellites civils américains, ainsi que sur un maillage dense de radars météorologiques et d’autres outils de télédétection.
Une veille cyclonique toujours assurée dans l’Atlantique
Dans le contexte d’une saison cyclonique déjà bien entamée dans l’Atlantique, l’annonce pourrait susciter des inquiétudes, notamment dans les territoires français d’outre-mer. Mais Météo-France tient à souligner que la veille cyclonique est pleinement opérationnelle, de jour comme de nuit, grâce à la diversité des moyens disponibles.
À plus long terme, l’organisme météorologique français assure qu’il continue d’adapter ses outils pour faire face à tout type de scénario, même en cas de retrait partiel ou temporaire de certaines données. Les autorités, elles, suivent la situation de près, en lien avec les partenaires internationaux.
En résumé, si l’arrêt du partage des données micro-ondes issues des satellites militaires américains est un signal à surveiller, il ne remet pas en cause la capacité actuelle de surveillance des phénomènes cycloniques, notamment pour les Antilles françaises.