Plusieurs centaines de manifestants ont protesté, dimanche 24 avril dans la soirée, contre la réélection d’Emmanuel Macron dans quelques villes de France. Les rassemblements ont été marqués par des incidents à Rennes ainsi qu’à Paris, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP). Peu après l’annonce de la victoire du président sortant contre Marine Le Pen, ils étaient plusieurs centaines – 250 selon la préfecture – à se rassembler dans le centre de Rennes, malgré un important déploiement de forces de l’ordre.
Ils ont brandi une banderole proclamant « Ce qu’on n’aura pas par les urnes, on l’aura par la rue », avant de partir en cortège aux cris de « Macron nous fait la guerre et sa police aussi » ou « A bas l’Etat, les flics et les fachos ».
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Télécharger le fichier: https://www.zayactu.org/wp-content/uploads/2022/04/Incidents-Paris.mp4?_=1Des manifestants ont mis le feu à plusieurs poubelles, obligeant les pompiers à intervenir trois fois, selon la préfecture, qui avait interdit la manifestation. Les forces de l’ordre ont procédé à quelques tirs de gaz lacrymogènes aux abords du canal qui traverse Rennes.
« On veut manifester pour montrer que Le Pen on n’en veut pas du tout, mais Macron on n’en veut pas non plus », a expliqué, à l’AFP Nora, étudiante de 21 ans. « Il faut qu’on s’organise pour trouver un contre-pouvoir. »
« Macron dégage »
Thomas, étudiant en histoire de 19 ans, a quand même voté Macron, « pour faire barrage à l’extrême droite ». « Ce second tour ne correspond pas à ce qu’on veut comme avenir pour la jeunesse », dit-il. « Les gens qui sont ici ce soir sont légitimement en colère et ont envie de l’exprimer. Sept manifestants ont été interpellés et l’un d’eux a été placé en garde à vue, selon un bilan de la préfecture en fin de soirée.
Dans le centre de Paris, entre 250 et 300 manifestants antifascistes ont manifesté aux cris de « Macron dégage », se heurtant par moments à la police qui chargeait. Partis des Halles, ils ont scandé « Marine Le Pen, c’est dégueulasse » et « Manu Macron, c’est dégueulasse » jusque sur la place de la République, encadrés par un important dispositif policier.
Simon, Parisien de 23 ans, se disait « inquiet pour le climat » : « On n’atteindra pas l’âge adulte ! » a-t-il lancé de manière imagée. « Lisez le [rapport du] GIEC [Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat]. C’est pour ça que je suis là ce soir. »