Depuis plusieurs semaines, les services d’urgences en Martinique subissent une pression accrue. Face à cette situation et à l’approche des jours gras du Carnaval, l’Agence Régionale de Santé (ARS), le Centre Hospitalier Universitaire de Martinique (CHUM), ainsi que l’ensemble des établissements de santé publics et privés du territoire, mettent en place des mesures exceptionnelles. L’objectif est de limiter les effets de cette surcharge, de garantir un accès rapide aux soins et d’assurer une prise en charge efficace des patients.
Un Plan Blanc élargi pour optimiser l’organisation des urgences
Pour faire face à l’augmentation du nombre de patients, l’ARS a décidé d’étendre le Plan Blanc à l’ensemble des établissements sanitaires de Martinique. Ce dispositif permet d’adapter rapidement les capacités d’accueil et les moyens humains pour répondre aux besoins croissants.
À compter du vendredi 28 février 2025, et pour toute la durée des jours gras, plusieurs directives seront mises en place :
- Organisation du SAMU : Renforcement des équipes et gestion des transferts non urgents au cas par cas.
- Bloc opératoire : Suspension des interventions programmées non urgentes jusqu’au 3 mars.
- Transports sanitaires : Mobilisation d’une astreinte ambulancière pour les retours à domicile jusqu’au 5 mars.
- Plans Blancs et cellule de crise : Activation du Plan Blanc dans tous les établissements de santé et réunions quotidiennes de la cellule de crise pour un suivi optimal de la situation.
Un appel à la responsabilité des usagers
Les autorités sanitaires rappellent que les services d’urgences sont destinés en priorité aux urgences vitales. Pour toute situation ne nécessitant pas une prise en charge immédiate, il est recommandé de consulter un médecin de ville ou d’appeler le 15 afin d’être orienté de manière adaptée.
La régulation médicale du centre 15, en collaboration avec les médecins libéraux, est renforcée pour proposer des solutions alternatives aux patients. Cette coordination entre l’hôpital et la médecine de ville vise à garantir une prise en charge rapide et efficace, 7j/7, pour tous les besoins de soins non programmés.
Dans ce contexte de forte affluence, les autorités insistent : « Les urgences, ce n’est pas automatique : j’appelle mon médecin, j’appelle le 15 ! »