Les militaires et pompiers engagés sur la zone de l’accident aérien rencontrent des difficultés extrêmes pour intervenir. L’instabilité du terrain et les conditions météorologiques difficiles mettent en péril leur propre sécurité et compliquent la récupération des corps encore prisonniers de l’épave.
À ce jour, seules deux victimes, retrouvées à l’extérieur de l’appareil, ont pu être extraites et remises aux autorités judiciaires dominiquaises dès mardi. Les deux autres restent bloquées à l’intérieur de l’avion, lui-même suspendu sur une falaise verticale, friable et végétalisée, haute de plusieurs centaines de mètres.
Pour mener à bien l’opération, il est indispensable de stabiliser l’épave afin d’éviter tout glissement supplémentaire qui mettrait en danger les sauveteurs. Il faut également permettre à au moins l’un d’entre eux de prendre pied sur la falaise. Or, ces conditions apparaissent irréalisables pour l’instant, malgré l’engagement sans relâche des équipes spécialisées.
Dans l’espoir de débloquer la situation, la préfecture a lancé un appel aux experts nationaux et internationaux issus des services de sécurité civile, des forces armées, ainsi qu’aux entreprises privées et associations spécialisées en spéléologie et en alpinisme. Dès demain, une entreprise martiniquaise reconnue pour son expertise sera sollicitée afin de procéder à une reconnaissance par hélicoptère et d’apporter son savoir-faire.
Par ailleurs, jeudi matin, le directeur de cabinet du préfet a reçu les familles des victimes en présence des représentants des services engagés. Il leur a réitéré le soutien indéfectible de la France et assuré que tout serait mis en œuvre, dans la limite des risques encourus par les sauveteurs, pour leur apporter des réponses et des solutions.
Les services de l’État, en concertation avec les autorités dominiquaises, restent totalement mobilisés afin d’accompagner les familles endeuillées et de surmonter les défis que pose cette intervention particulièrement périlleuse.