Le mouvement social qui a débuté il y a plus de deux semaines au sein de la compagnie aérienne, Air Antilles est toujours d’actualité, ce mercredi 26 juillet 2023. Pire encore, il s’enlise et pourrait se durcir.
Dans une lettre ouverte adressée aux ministres des transports et des Outre-mer, le syndicat SNPNC-FO (Syndicat national du personnel navigant commercial) souhaite que ces derniers puissent intervenir en désignant un médiateur « compétent et impartial pour faciliter des négociations constructives entre la direction et les salariés. La présence d’un médiateur pourrait permettre de trouver des solutions équitables, garantissant ainsi la pérennité de l’entreprise et préservant les emplois des travailleurs dévoués de CAIRE-Air Antilles / Air Guyane.«
« Revalorisations salariales » et promesses non tenues
Les pilotes réclament des « revalorisations salariales » accordées à l’issue d’une grève précédente en décembre 2022 et qui selon eux n’ont pas été honorées. « L’ensemble des engagements pris n’a pas été respecté », dénonçait dans un communiqué du 7 juillet leur syndicat, le Syndicat National des Pilotes de Ligne (SNPL).
Ils fustigent un « manque de considération des demandes des salariés », une « dégradation du climat social (…) qui n’a cessé de se détériorer depuis plus de 20 ans » et des « incertitudes » relatives aux rémunérations des pilotes « parmi les plus basses du marché ».
Du côté de la direction d’Air Antilles, Eric Koury, le président, indique qu’il ne changera pas de position. Pour lui, il n’est pas question de répondre aux exigences salariales des pilotes grévistes. Ce dernier indique également qu’il déposera auprès du tribunal une cessation de paiements.