Ce samedi matin (12 avril 2025) à Rivière-Pilote, Aude Goussard a choisi de s’exprimer publiquement pour la première fois depuis l’annonce de sa démission du RPPRAC, faite le 1er avril dernier… sans qu’elle en soit à l’origine. « Je souhaitais prendre la parole moi-même. Cette démission, je l’assume, mais j’aurais voulu l’expliquer à ma manière, au moment que je jugeais opportun », a-t-elle confié d’entrée.
Des désaccords profonds, mais des liens respectés
« Je ne suis plus en phase idéologique avec Rodrigue Petitot et Gwladys Roger », a expliqué Aude Goussard. Si elle reconnaît « avoir vécu de très bons moments » avec eux, elle estime aujourd’hui que leurs chemins doivent se séparer. « Les liens sont rompus, mais le combat continue. Il est plus vaste que nos différends personnels. »
Rupture avec les fondements populaires du mouvement
La militante critique surtout le virage politique pris par le RPPRAC. « Ce combat est né avec le peuple. Il aurait dû continuer avec le peuple. Le rapprochement avec certains partis n’est pas en accord avec mes convictions. » Selon elle, cette orientation aurait même entraîné une forme de division au sein du collectif, précipitant sa décision de s’en détacher.
Sur la polémique de l’enveloppe : « Tout est justifié »
Aude Goussard a tenu à clarifier les informations circulant autour de la découverte, par la brigade financière, d’une enveloppe chez elle. « Oui, il y avait 1 000 euros dans cette enveloppe », a-t-elle confirmé, précisant qu’il s’agissait de dons récoltés lors d’une collecte organisée le 22 novembre dernier pour les étudiants. « J’ai simplement rédigé des bons de reçu en tant que secrétaire. Il s’agissait d’un appui logistique, rien de plus. », a-t-elle assuré, se disant parfaitement sereine face à cette affaire.
Une militante toujours active : chlordécone, vie chère, injustice sociale
Malgré cette rupture, Aude Goussard a rappelé qu’elle reste pleinement engagée dans plusieurs luttes majeures : la justice pour les victimes du chlordécone, la vie chère et les inégalités sociales.
Et l’avenir ? « Pas de candidature, juste du combat »
Aude Goussard a insisté sur un point : elle ne se lance pas en politique. « Je ne suis pas candidate à quoi que ce soit. Mon avenir dépendra uniquement de l’évolution de mes combats. Je n’ai jamais eu besoin d’un mandat pour agir. »
Elle a conclu en indiquant avoir présenté une note cette semaine au groupe LIOT à l’Assemblée nationale.