La vigilance reste de mise en mer en Martinique. Le 5 décembre, les garde-côtes de la Douane française ont intercepté une embarcation de pêche au large de la commune des Anses d’Arlet. À bord, les agents ont mis au jour une cargaison illégale de 185 kilos de chair fraîche de lambi, accompagnée d’une dizaine de kilos de langoustes.
L’embarcation, en provenance de Sainte-Lucie, devait rejoindre la côte caraïbe martiniquaise dans l’après-midi. Les deux personnes présentes à bord ont été sanctionnées, tandis que la marchandise saisie a été détruite conformément à la réglementation en vigueur.
Cette saisie est particulièrement marquante. À elle seule, elle dépasse le volume total de coquillages et coraux interceptés par les douanes sur l’ensemble de l’année précédente. Elle s’inscrit dans une série d’opérations menées aux Antilles pour lutter contre le trafic de lambi, un coquillage très recherché, notamment en période de fêtes.
Espèce emblématique de la culture antillaise, le lambi occupe une place centrale dans la gastronomie locale. Mais cette forte demande a conduit, au fil des années, à une surexploitation inquiétante. Aujourd’hui, sa pêche est strictement encadrée et réservée aux professionnels, sur des périodes limitées, avec des critères précis de taille et de maturité.
Protégé au niveau international, le lambi fait l’objet d’une surveillance renforcée dans toute la Caraïbe. Les douanes rappellent que la pêche, la détention ou la commercialisation hors cadre légal exposent les contrevenants à de lourdes sanctions pénales et financières.
À travers cette nouvelle interception, les autorités réaffirment leur engagement pour la préservation des espèces marines et la lutte contre les filières illégales qui menacent l’équilibre des écosystèmes caribéens.
