Le 10 septembre 2025 s’annonce tendu. Alors que près de 300 syndicalistes appellent à une grève massive et à des assemblées générales dans tout le pays, le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, a pris la parole pour annoncer un dispositif sécuritaire exceptionnel. Pas moins de 80 000 gendarmes et policiers seront mobilisés pour encadrer la journée de mobilisation.
Cette initiative vise à anticiper un mouvement social qui se veut indépendant des grandes centrales syndicales. Les organisateurs appellent à agir dès le 10 septembre, sans attendre la journée de mobilisation intersyndicale fixée au 18 septembre.
« Aucune violence et aucun blocage ne sera toléré »
Lors de sa déclaration, Bruno Retailleau a insisté sur la fermeté du gouvernement face aux risques de débordements. « Aucune violence et aucun blocage ne sera toléré », a-t-il affirmé, en référence aux manifestations passées, parfois marquées par des affrontements, comme celle du 7 février 2023 contre la réforme des retraites à Paris.
Une rentrée sociale explosive
Entre appels à la grève, contestations de la base syndicale et un ministre de l’Intérieur sur le départ, la journée du 10 septembre pourrait marquer un tournant dans le climat social de la rentrée. Les yeux seront rivés sur l’ampleur de la mobilisation, mais aussi sur la réponse sécuritaire, qui s’annonce d’ores et déjà d’une ampleur inédite.