À partir de 2026, les plateformes d’e-commerce comme Shein ou Temu pourraient se voir facturer une nouvelle taxe pour chaque petit colis expédié en France depuis l’extérieur de l’Union européenne. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a annoncé mardi 29 avril, lors d’un déplacement à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, l’instauration de « frais de gestion » afin de financer l’intensification des contrôles douaniers.
Cette taxe viserait spécifiquement les colis de faible valeur, aujourd’hui majoritairement exonérés de droits de douane en dessous de 150 euros. Selon la ministre, il s’agirait de faire payer « un petit montant forfaitaire » aux importateurs ou aux plateformes, à hauteur de « quelques euros » par colis ou de « quelques centimes » par article. L’objectif affiché : responsabiliser les géants du e-commerce tout en épargnant les consommateurs.
Cette mesure, qui s’étendrait jusqu’en 2028, s’inscrit dans une stratégie européenne plus large. En effet, l’UE envisage de supprimer purement et simplement l’exonération actuelle de taxe douanière sur les colis de moins de 150 euros en provenance de pays tiers.
Lors de cette visite à Roissy, les ministres Amélie de Montchalin, Eric Lombard, Véronique Louwagie et Clara Chappaz ont également souligné l’importance du renforcement des contrôles sur les produits sensibles : cosmétiques, médicaments ou encore articles non conformes aux normes européennes. Cette régulation vise à protéger les consommateurs contre les produits potentiellement dangereux, tout en assurant une concurrence plus équitable entre les vendeurs européens et les plateformes internationales.