La covid-19 recommence à faire parler de lui, notamment en Chine. En effet, le gouvernement qui pratique la politique zéro covid a décrété un nouveau confinement strict dans le pays. Depuis, la colère monte à Urumqui, Shanghai ou encore à Pékin. Une colère générale qui a provoqué de nombreuses manifestations en Chine, au point que les manifestants n’hésitent plus à réclamer le départ de XI Jinping.
Il faut dire que malgré plusieurs vaccins à disposition, et à rebours du reste du monde, le pays asiatique continue d’imposer des confinements dès l’apparition de premiers cas et à placer en quarantaine les personnes testées positives. Cela près de 3 ans après le début de l’épidémie. Des tests PCR quasi-quotidiens sont également exigés pour l’accès aux lieux publics.
Manifestation de soutien à Urumqi à Shanghai, et contre la politique sanitaire. « Nous voulons la liberté, la démocratie la liberté d’expression de la presse » demandent les jeunes rassemblés (Je laisse les sinisants apprécier ce dernier slogan). Je n’ai jamais vu ça en Chine pic.twitter.com/nTSxRre1NP
— Simon Leplâtre (@SLeplatre) November 26, 2022
Du « jamais vu »
Ce dimanche à l’aube, c’est d’abord à Shanghai que les protestations contre les confinements ont éclaté, selon le récit des témoins oculaires. Une vidéo largement diffusée sur internet, et que l’AFP a géolocalisée dans la rue Wulumuqi dans le centre-ville de Shanghai, montre certains protestataires crier « Xi Jinping, démission! » et s’en prendre aussi au Parti communiste chinois, une rare démonstration d’hostilité contre le président et le régime dans la capitale économique du pays.
Une autre vidéo transmise à l’AFP par un témoin montre des gens se rassembler dans le centre de Shanghai pour rendre hommage aux dix personnes tuées dans l’incendie d’un bâtiment résidentiel d’Urumqi, dans le Xinjiang, dans l’ouest de la Chine jeudi.
De nombreux posts circulant sur les réseaux sociaux en Chine accusent les mesures anti-Covid d’avoir aggravé le drame en ralentissant l’arrivée des secours. Selon d’autres publications sur les réseaux sociaux, des veillées à la mémoire des victimes d’Urumqi ont eu lieu dans plusieurs universités du pays. Le correspondant du Monde en Chine a partagé l’une de ces scènes venues de Shanghai.
« Manifestation de soutien à Urumqi à Shanghai, et contre la politique sanitaire. ‘Nous voulons la liberté, la démocratie la liberté d’expression de la presse’ demandent les jeunes rassemblés (Je laisse les sinisants apprécier ce dernier slogan) », a-t-il décrit, avant d’assurer: « Je n’ai jamais vu ça en Chine ».